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  • : Rendez-Vous Coaching et Bien-Être
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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 08:12

Le refoulement, fondement de la névrose .

Quand la charge émotionnelle impliquée dans le traumatisme dépasse ses possibilités d’intégration, l’Etre humain met en place un système de refoulement pour protéger la conscience. Ce système a pour objectif de fermer les portes afin que la souffrance ne remonte pas à la conscience. Il est aidé en cela par des agents chimiques qui nous rendent inconscients : les neurotransmetteurs de l’inhibition, des opiacés que fabrique notre organisme. Plus la souffrance est forte, plus les substances déclenchant la fermeture des portes sont abondantes. Ainsi la sensibilité exacerbée de l’individu se trouve convertie en son contraire : l’insensibilité. Par contre, ces informations qui n’ont pu atteindre notre conscience sont souvent déviées vers notre corps où elles éveillent de fortes réactions viscérales. C’est ainsi que la somatisation prend sa source et que s’installe la névrose, adaptation mentale et comportementale face au traumatisme originel.

Article paru dans "Objectif Notre Santé", "Recto-Verseau"

 

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11 mai 2017 4 11 /05 /mai /2017 22:29

Une phrase difficile, j’en conviens! Mais combien de fois avons-nous tout toléré au nom de l’Amour pour réaliser qu’au final nous nous sommes reniés corps et âme pour que la relation fonctionne?

Si nous avons toléré l’intolérable trop longtemps, si nous avons « ravalé » nos irritations, nos colères, nos chagrins trop souvent, nous finissons par perdre d’abord l’amour de soi, puis nous réalisons que notre amour pour l’autre s’effrite lui aussi. Car comment aimer l’autre quand on ne s’aime plus?

Quand nous acceptons, consciemment ou non, d’être blessés tant de fois et de tout tolérer pour sauver la relation, nous ne réalisons pas toujours qu’au contraire, nous sommes en train de contribuer nous aussi à détruire la relation.

Car une relation qui se nourrit d’abus et de non-dits est vouée à l’échec dès le départ. Une relation, quelle qu’elle soit, qui favorise une acceptation totale, malgré le manque de respect, malgré le manque de compassion, malgré la violence sournoise qui s’y glisse, n’est pas une relation basée sur l’amour : c’est une relation basée sur la peur. La peur de perdre l’autre, la peur de se retrouver seul, la peur de paraître une mauvaise personne si on ose enfin dire ce qui nous blesse.

Aucune relation ne peut survivre aux silences, au manque de transparence, à la violence, au contrôle. La personne qui tolère et qui se tait participe aussi, par ce que l’on appelle la passivité, à détruire la relation, même si, au contraire, elle croit tout faire pour la sauver.

Peut-être vaut-il mieux avoir un peu moins de tolérance envers l’autre et plus de bienveillance envers soi-même?

Et si on rétablissait un équilibre justement entre la tolérance face aux agissements de l’autre et la bienveillance envers nous-mêmes?

Car tant que nous acceptons l’inacceptable, nous détruisons notre estime de soi. Nous renions ce que nous sommes, nous minons notre confiance en nous. En gardant en tête de maintenir un haut niveau de bienveillance envers soi-même, nous aurons peut-être plus de facilité à mettre nos limites chaque fois qu’il le faut.

Car nous ne sommes jamais gagnants dans une relation où nous rampons.

Diane Gagnon

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9 mai 2017 2 09 /05 /mai /2017 22:04

Ce conflit dans lequel nous sommes maintenant, j’en ai besoin. J'ai besoin de ce combat. Je ne peux l’expliquer parce que je n'ai pas le vocabulaire pour le faire, et de toute façon ce que je dirais n’aurait pas de sens. Mais j’ai besoin de ce combat. Désespérément.

 

 

J’ai besoin de te détester pour le moment, et j’ai besoin que tu y survives. J’ai besoin que tu survives au fait que je te haïsse, et que tu me haïsses. J'ai besoin de ce conflit, même si je le hais. Peu importe ce sur quoi nous sommes en conflit : heure du couvre-feu, les devoirs, le linge sale, ma chambre en désordre, sortir, rester à la maison, partir de la maison, ne pas partir, la vie de famille, petit(e) ami(e), pas d'amis, mauvaises fréquentations. Peu importe. J’ai besoin de me battre avec toi au sujet de ces choses et j’ai besoin que tu t’opposes à moi en retour.

J'ai désespérément besoin que tu tiennes l'autre extrémité de la corde. Que tu t’y accroches fermement pendant que je tire de mon côté, tandis que je tente de trouver des appuis dans ce nouveau monde auquel je sens que j’appartiens. Avant je savais qui j'étais, qui tu étais, qui nous étions. Mais maintenant, je ne sais plus. En ce moment, je cherche mes limites, et parfois je ne peux les trouver qu’en te poussant à bout. Repousser les limites me permet de les découvrir. Alors je me sens exister, et pendant une minute je peux respirer. Et je sais que tu te rappelles l'enfant doux que j'étais. Je le sais, parce que cet enfant me manque aussi, et parfois cette nostalgie est ce qu’il y a de si pénible pour moi en ce moment.

J'ai besoin de ce combat et de constater que, peu importe combien terribles ou exagérés sont mes sentiments, ils ne nous détruiront ni toi ni moi. Je veux que tu m’aimes même quand je donne le pire de moi-même, même quand il semble que je ne t’aime pas. J’ai besoin maintenant que tu t’aimes toi et que tu m’aimes moi, pour nous deux. Je sais que ça craint de ne pas être aimé et être étiqueté comme étant le méchant. Je ressens la même chose à l'intérieur, mais j’ai besoin que tu le tolères, et que tu obtiennes de l’aide d'autres adultes. Parce que moi je ne peux pas t’aider pour le moment. Si tu veux te réunir avec tes amis adultes et former un « groupe de soutien pour survivre à la fureur de votre adolescent », c’est ok pour moi. Ou parler de moi derrière mon dos, je m’en fiche. Seulement ne m’abandonne pas. N’abandonne pas ce combat. J’en ai besoin.

C’est ce conflit qui va m’apprendre que mon ombre n’est pas plus grande que ma lumière. C’est ce conflit qui va m’apprendre que des sentiments négatifs ne signifient pas la fin d'une relation. C’est ce conflit qui va m’apprendre à m’écouter moi-même, quand bien même cela pourrait décevoir les autres.

Et ce conflit particulier prendra fin. Comme tout orage, il se calmera. Et je vais l'oublier, et tu l’oublieras. Et puis il reviendra. Et j’aurai besoin que tu t’accroches de nouveau à la corde. J’en aurai besoin encore et encore, pendant des années.

Je sais qu'il n'y a rien de satisfaisant pour toi dans ce rôle. Je sais que je ne te remercierai jamais probablement pour ça, ou même que je ne reconnaîtrai jamais le rôle que tu as tenu. En fait, pour tout cela, je vais probablement te critiquer. Il semblera que rien de ce que tu ne fais ne soit jamais assez. Et pourtant, je m’appuie entièrement sur ta capacité à rester dans ce conflit. Peu importe à quel point je m’oppose, peu importe combien je boude. Peu importe à quel point je m’enferme dans le silence.

S'il te plaît, accroche-toi à l'autre extrémité de la corde. Et sache que tu fais le travail le plus important que quelqu’un puisse faire pour moi en ce moment.

Avec amour, ton adolescent.

 

* Texte original : The Letter Your Teenager Can’t Write You

* Traduction d'un texte de Gretchen Schmelzer (psychologue américaine)

 

Traduit par Aouatif ROBERT

https://www.psytherapieparis.fr/

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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 19:40

Voici une liste de questions à vous poser qui libéreront votre esprit :

Si le bonheur était de l’argent, qu’est-ce qui vous rendrait riche ?

Préféreriez-vous faire la bonne chose, ou bien faire les choses ?

Quel est le meilleur : un génie inquiet , ou un idiot joyeux ?

Préféreriez-vous perdre tous vos vieux souvenirs, ou ne pas pouvoir en avoir de nouveaux ?

Pouvez-vous connaître la vérité sans la remettre en question ?

Avez-vous déjà rencontré votre plus grande crainte ? Si non, pourquoi est-ce votre plus grande crainte ?

Si vous pouviez changer une chose dans le monde, quelle serait-elle ?

Est-ce que vous renonceriez à 10 ans de votre vie pour être attirant ou célèbre ?

Préféreriez-vous avoir un peu moins de travail à faire, ou plus de travail à faire que vous aimez ?

Avez-vous déjà eu l’impression de revivre plusieurs fois le même jour ?

Si vous ne saviez pas quel âge vous aviez, à quoi pourrait-on deviner votre âge ?

À la fin de votre vie, en aurez-vous dit plus ou fait plus ?

Que feriez-vous différemment s’il n’y avait personne pour vous juger ?

Qu’est-ce que vous aimez vraiment dans la vie ?

Les décisions que vous prenez en ce moment : sont-elles pour vous ? Ou pour quelqu’un d’autre ?

Sachant je vais mourir, comment devrais-je vivre ?

Qu’est-ce qui est pire : échouer ou ne jamais essayer ?

Qu’est-ce qui me retient que je devrais laisser partir ?

Pourquoi quelque chose qui m’a bouleversé il y a 5 ans n’a même plus d’importance ?

Si ce n’est pas maintenant, alors ce sera quand ?

Êtes-vous simplement en vie, ou vraiment vivant ?

Si la durée de vie moyenne de l’homme était de 40 ans, que feriez-vous pour la vivre différemment ?

Si nous apprenons des erreurs, pourquoi avons-nous peur de les faire ?

Comment se fait-il que ce qui vous rend heureux ne rende pas tout le monde heureux ?

Pourquoi êtes-vous vous ?

Qu’avez-vous fait aujourd’hui dont vous vous souviendrez vraiment ?

Est-ce que vous faites ce à quoi vous croyez ? Ou vous faites au mieux ?

À quel point avez-vous en réalité contrôlé le chemin de votre vie ?

Si vous pouviez offrir un conseil à quelqu’un, quel serait-il ?

Voyez-vous la limite entre la créativité et la folie ?

 

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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 19:33

La solution est en vous!

Dans certaines de nos relations, on dirait parfois que l’amour est un combat. La jalousie, l’envie, la bataille pour gagner et avoir raison, tout ça s’insère dans une relation au départ empreinte d’amour et la mine par la base, jusqu’à la détruire complètement parfois.

Quand l’ego prend le dessus sur l’amour, il devient plus difficile d’aimer. Si nous ne sommes pas vigilants et que nous laissons notre ego prendre le contrôle de la relation, celle-ci est souvent vouée à l’échec.

Quand l’amour fait mal, c’est que ce n’est pas de l’amour, justement. Aucune relation d’amour, qu’elle soit amoureuse, filiale, parentale, amicale ou sociale, ne devrait faire mal.

C’est ce qui n’est pas de l’amour qui nous blesse. C’est l’orgueil, la jalousie, le contrôle, la méchanceté, la violence, la rancœur, la manipulation qui blessent. Ce n’est jamais l’Amour.

Quand nous avons trop souffert dans une relation où il manque d’amour, nous avons tendance à nous refermer et à refuser de vivre l’amour à nouveau, croyant que c’est douloureux d’être amoureux. On se protège inutilement, on se ferme à l’amour pour ne pas souffrir et on se prive ainsi du meilleur de la vie.

C’est en faisant tout pour éviter d’avoir mal à nouveau que nous nous blessons nous-mêmes le plus, nous privant du plus beau sentiment qui soit et dont nous avons tous tant besoin.

Prenons chacune de nos relations proches en ce moment. Pour chacune d’elle, où manque-t-il d’amour, selon nous? Y a-t-il trop de contrôle dans l’une d’elles, trop de jugement dans une autre, pas assez de douceur avec une relation, trop de peurs avec une autre? Que pouvons-nous faire pour mettre plus d’amour dans chacune de nos relations, là où il semble en manquer, si nous désirons préserver celle-ci?

Si toutefois l’une ou l’autre de ces relations nous fait du mal, nous détruit à petites doses ou à grand coups de violence, si nous sommes malheureux comme les pierres avec l’une de ces personnes, alors il vaut sans doute mieux avoir le courage de regarder la situation en face et de se demander si c’est vraiment de l’amour, ce que nous vivons.

Car l’amour ne fait jamais mal, l’amour ne nous détruit jamais, ni ne nous rabaisse. L’amour ne réveille jamais le pire en nous. On ne se sent jamais plus petit quand il y a de l’Amour. Au contraire, on se sent plus grand, plus fort, invincible même parfois!

L’Amour apporte avec lui de la douceur, de la joie; il nous stimule à nous dépasser, à donner le meilleur de nous-même, à être plus généreux, plus ouverts…

Ce n’est jamais l’Amour qui fait mal. C’est le manque d’amour.

Diane Gagnon

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 22:18

Un jour, une jeune fille s’approcha de son père et lui dit, avec tristesse :
— Papa ! Tout me fatigue ! J’ai beaucoup de problèmes au travail et je suis à bout de forces. Que puis-je faire ?
Son père lui répondit :
— Je vais te montrer.
Il mit sur le feu trois casseroles avec de l’eau. Il mit une carotte dans l’une des casseroles, un œuf dans l’autre, et du café dans la dernière. Ensuite il ajouta un ingrédient dans chaque récipient. Quelques minutes plus tard, il éteignit le feu et demanda à sa fille :
— Que s’est-il passé avec ce que j’ai mis sur le feu ?
— Et bien, la carotte a cuit, l’œuf aussi. Le café s’est dissous, répondit la fille.
— C’est vrai, répondit le père, mais si tu regardes de plus près, tu verras que la carotte, qui était dure, est devenue molle, flexible ; l’œuf, qui avait l’air si fragile et délicat, est devenu dur. Ça veut dire que même s’ils ont le même aspect qu’avant, l’eau bouillante les a changé à l’intérieur, chacun à sa manière a évolué face à la même situation. C’est pareil avec les gens. Ceux qui sont forts peuvent devenir très faibles, et les plus désarmés et délicats peuvent devenir durs et solides...
— D’accord, et le café ? demanda la fille, curieuse.
— Ah, alors le café c’est le plus intéressant. Il s’est complètement dissous dans une atmosphère hostile et il l’a changée, il a transformé l’eau bouillante en une délicieuse boisson aromatique. Il y a des personnes qui, voyant qu’ils ne peuvent se sortir d’une situation déterminée, décident de la transformer complètement en quelque chose de positif, donnant tout d’elles-mêmes pour en faire quelque chose de meilleur. Chacun choisit en quoi il va se transformer lorsqu’il vit une situation difficile.

 

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 22:17

Et si, l'accompagnement thérapeutique et/ou spirituel, consistait juste à "respirer profondément" durant un petit moment... en agréable compagnie?

« Supposons que c’est l’hiver et que j’entre dans une maison où tout est fermé : les portes, les fenêtres... Il y règne une odeur nauséabonde parce que, pour avoir plus chaud, on garde aussi des animaux à l’intérieur : non seulement le chat, le chien, mais encore le cheval, le cochon... En restant dans cette atmosphère confinée, les occupants se sont complètement chloroformés, ils ne sentent plus rien. Si je dois maintenant leur expliquer qu’ils vivent dans des conditions malsaines, il y aura des discussions interminables et je perdrai mon temps. Alors, j’emploie une autre méthode : je les invite à sortir faire une promenade avec moi.

Nous sortons à l’air pur, une demi-heure, une heure, et puis nous rentrons. Dès qu’ils ouvrent la porte, ils poussent des cris, ils se demandent comment ils ont pu vivre dans cet air vicié... c’est-à-dire − parce que cette petite histoire est évidemment symbolique − avec des points de vue aussi étroits ou erronés. Sans que j’aie à leur expliquer quoi que ce soit, c’est eux-mêmes qui comprennent, car immédiatement ils sentent la différence, ils font la comparaison. Peut-être qu’au moment où ils sont sortis, ils ne se sont pas tellement rendu compte combien il est merveilleux de respirer l’air pur, mais au retour, quand ils suffoquent, ils comprennent ! Et c’est ce que je m’efforce de faire avec vous : quand je vous parle, je vous emmène pendant un moment dans des régions où vous respirez l’air pur, afin qu’au retour vous vous décidiez à quitter une philosophie dans laquelle vous étouffez. »

Omraam Mikhaël Aïvanhov

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6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 10:22

 

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime-le vraiment. Choisis celui dont l’âme appelle véritablement la tienne, celui qui te voit, et qui est suffisamment courageux pour avoir peur. Accepte sa main et guide-le doucement vers le sang de ton cœur, où il peut sentir ta chaleur autour de lui et s’y reposer, et brûler toutes ses lourdes charges dans tes flammes. Regarde-le dans les yeux, regarde au plus profond de lui, et vois ce qui s’y trouve, endormi ou éveillé, timide ou impatient. Regarde-le dans les yeux et vois ses pères et grand-pères et toutes les guerres et autres folies que leurs esprits ont combattues dans des contrées lointaines il y a longtemps. Regarde leurs souffrances et leurs luttes, leurs tourments et leur culpabilité; sans jugement. Et laisse cela partir. Ressens son fardeau ancestral, et comprends que ce qu’il recherche en toi c’est un refuge sûr. Laisse-le se fondre dans ton regard stable, et sache que tu n’as pas besoin d’être le miroir de cette rage, parce que tu as un utérus, une porte douce et profonde qui soigne et purifie les vieilles blessures.

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime-le vraiment. Assieds-toi devant lui dans toute ta majesté de femme, dans le souffle de ta vulnérabilité, en jouant l’innocence enfantine, dans les profondeurs de ton invitation à une mort florissante, te soumettant avec tendresse pour permettre à sa puissance d’homme de faire un pas vers toi… Et nagez ensemble dans l’utérus de la Terre, dans un silence entendu. Et quand il se retire, car il se retirera oui… fuyant par peur dans sa caverne… rassemble alors les Grands-mères autour de toi, enveloppe-toi de leur sagesse, entends leurs doux murmures, apaise ton cœur de petite fille apeurée qui t’immobilise… et attends patiemment son retour. Assieds-toi et chante près de sa porte le chant du souvenir, pour qu’il soit encore une fois rassuré.

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime-le vraiment. N’amadoue pas le petit garçon avec des ruses et des tours, de la séduction et des pièges pour le leurrer vers une toile destructrice, vers un lieu de chaos et de haine plus terrible encore que toutes les guerres combattues par ses frères. Ce ne serait pas Féminin, ce serait une revanche, ce serait le poison de l’abus des époques, le viol de notre monde. Et cela ne donne aucun pouvoir à la femme, elle se diminue en le castrant. Et elle nous tue tous. Et que sa mère l’ait soutenu ou pas, montre-lui la vraie Mère, tiens-le maintenant et guide-le dans ta grâce et tes profondeurs brumeuses jusqu'au centre de la Terre. Ne le punis pas parce que ses blessures ne correspondent pas à tes besoins ou à tes critères. Pleure pour lui de douces rivières, et ramène tout à la maison avec ton sang.

Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime-le vraiment. Aime-le suffisamment pour être nue et libre, aime-le suffisamment pour ouvrir ton corps et ton esprit au cycle de naissance et de mort. Et remercie-le pour l’opportunité de danser ensemble dans les tempêtes qui font rage et les bois silencieux. Sois assez courageuse pour être fragile, et laisse-le s’abreuver aux pétales doux et capiteux de ton être. Fais-lui savoir qu’il peut te tenir, et se lever pour te protéger. Tombe en arrière dans ses bras et fais-lui confiance pour te rattraper, même si on t’a déjà laissée tomber des milliers de fois avant. Apprends-lui à se rendre en te rendant toi-même, et fusionnez dans le doux néant du cœur de ce monde.
Si tu veux changer le monde, aime un homme… aime-le vraiment. Encourage-le, nourris-le, autorise-le, entends-le, tiens-le, guéris-le. Et à ton tour tu seras nourrie, soutenue et protégée par ses bras forts, ses pensées limpides et ses flèches affûtées. Car il peut, si tu le lui permets, être tout ce dont tu rêves. Si tu veux aimer un homme, aime-toi, aime ton père, aime ton frère, aime ton fils, aime ton ancien partenaire; du premier garçon que tu as embrassé au dernier pour lequel tu as pleuré, remercie pour les dons, des débris dans lesquels tu te trouvais jusqu'à la rencontre avec celui qui se tient devant toi maintenant. Et trouve en lui la graine du renouveau et du solaire, une graine que vous pouvez nourrir pour aider l’émergence d’un nouveau monde, ensemble."

Lisa Citore

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 11:01

Or ce que nous nommons amour, d’ordinaire, c’est surtout la dépendance affective, née du désir de prendre en l’autre ce qui nous manque, et de lui soutirer de l’affection, à cause du vide intérieur qui nous habite parfois. C’est bien ce qu’enseigne le « mythe de l’androgyne », dans le discours d’Aristophane du Banquet de Platon, où l’on est en quête d’une origine perdue, de sa moitié manquante (ce que l’on retrouve aussi dans le mythe de l’âme-sœur). Lorsque le christianisme affirme que les époux sont amenés à former ensemble une « seule chair », il s’agit moins, comme dans les mythes païens, d’une volonté de fusion dans une unité originelle ou dans une totalité perdue, que d’une communion qui se présente comme un horizon à-venir, comme une construction par laquelle les conjoints s’ajustent progressivement l’un à l’autre, en dépassant ce qui les divise et les différencie. Cette unité est donc un résultat, et non un point de départ. Si l’amour fusion est souvent un échec, c’est précisément parce qu’il parvient à retrouver cette dimension d’unité de manière extrêmement rapide certes, mais de manière extrêmement éphémère également, et la réapparition de la différence, qui ne manque pas de resurgir, conduit à la déception et à la désillusion là ou la patiente construction qu’implique l’amour vrai permet d’apprivoiser cette différence pour finir par la vivre harmonieusement, dans une véritable communion (A ce titre, il n’est pas inutile de se reporter à la série des Mars et Vénus pour nous permettre de mieux apprivoiser cette différence qui montre que l’homme et la femme, bien que complémentaires, ne seront jamais identiques dans leur fonctionnement respectifs). Il faut néanmoins préciser que le manque nous habitera toujours, car il est la marque, en l’homme, de sa vocation surnaturelle, qui ne trouvera que dans son union avec Dieu son achèvement plénier. En d’autres termes, aucune créature finie ne pourra jamais combler totalement le cœur de l’homme. Saint Augustin disait : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il repose en Toi ». Cela ne signifie pas qu’il faille refuser l’amour humain, qui est une grande et belle chose (assurément la plus grande et la plus belle !) mais plutôt reconnaître que la maturité de l’amour humain, et la maturation dans l’amour, passent par l’acceptation de cette limite.
Mais cette limite de l’amour humain, précisons-le, n’est pas une limitation imposée à l’amour humain. Le propre de l’amour humain, en effet, est qu’il est appelé à se donner totalement et inconditionnellement. « La seule mesure de l’amour, disait encore Augustin, c’est d’aimer sans mesure ». De cet amour inconditionnel, qui relève de ce qu’il y a d’agapè dans l’amour, le Christ donne l’exemple, en donnant sa vie sur la croix : telle est la « folie » de l’amour de Dieu, qui va jusqu’à donner sa vie pour des hommes dont il n’obtient parfois qu’ingratitude en échange. St Paul le rappelle : « Or l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. A peine mourrait-on pour un juste; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. » (Romains, 5, 5-9). Or si l’amour humain est inconditionnel, c’est parce qu’il doit lui-même se modeler sur cet amour divin qui va jusqu’au bout de l’amour dans le don et le sacrifice de soi. Paul le rappelle à nouveau aux Ephésiens : « Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise. Il s’est livré pour elle, afin de la conduire à la sainteté, après l’avoir purifiée et lavée par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tâche ni ride ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable. C’est ainsi que les maris doivent aimer leur femme » (Ephésiens, 5, 25-28).

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12 décembre 2016 1 12 /12 /décembre /2016 10:59

Mais si l’engagement dans le mariage ne doit pas se fonder uniquement sur cette dimension « sensible », cela ne veut cependant pas dire que l’amour, qui implique et engage la liberté de la personne dans sa décision, exclut la sensibilité. Un tel amour risquerait fort d’être complètement désincarné. C’est pourquoi il faudrait distinguer « sentiment » et « sentiment ». Plus précisément, l’amour puise dans le dynamisme actif du sentiment la force et l’élan qui me tourne vers celui ou celle que j’aime, qui me pousse à me donner à elle. Mais cette source, cette mise en mouvement, qui fait toute la force de l’attraction amoureuse, se tarirait assez rapidement si elle n’était pas relayée et assumée dans une volonté et un choix d’aimer l’autre qui arrache le sentiment amoureux à ses fluctuations permanentes, du fait qu’il risque toujours de rester centré sur lui-même. Si le véritable amour implique un décentrement de soi, c’est parce que dire « Je t’aime » à une personne, ce n’est pas seulement faire état d’un « sentiment amoureux » que l’on éprouve pour celle-ci, mais c’est aimer l’autre pour lui-même (et non pour moi) et c’est désormais trouver en lui son véritable centre de gravité.
Or ce n’est nullement le cas, semble-t-il, dans l’exaltation romantique du sentiment amoureux : ce qui est ici aimé, en effet, c’est moins la personne vers laquelle je suis inclinée que l’amour lui-même, ce qui est le comble du narcissisme ou du nombrilisme, car ce qu’on aime alors, ce n’est pas vraiment l’autre, mais c’est l’amour par lequel on se « sent exister » ! St Augustin en fait l’amère expérience, au livre I, chapitre 3, de ses Confessions : « Je n’aimais pas encore mais j’aimais l’amour et par une indigence secrète je m’en voulais de n’être pas assez indigent. Aimant l’amour, je cherchais un objet à mon amour ; je haïssais la sécurité, la voie sans pièges, parce qu’au fond de moi j’avais faim : je manquais de la nourriture intérieure, de toi-même, mon Dieu, mais ce n’est pas de cette faim-là que je me sentais affamé ; je n’avais pas d’appétit pour les aliments incorruptibles, non que j’en fusse rassasié : plus j’en manquais, plus j’en étais dégoûté. Et mon âme était malade ; rongée d’ulcères, elle se jetait hors d’elle-même, misérablement avide de se gratter contre le sensible. Mais le sensible, certes, on ne l’aimerait pas s’il était inanimé ». Aimant l’amour davantage que la personne qui le suscite, ce qui se trouve en fait aimé, dans l’illusion romantique, c’est surtout l’état « euphorique » que l’autre produit sur nous, un autre que l’on jette aussitôt dès lors qu’il a cessé de produire cet « état hypnotique », selon la logique propre à la société de consommation.
D’où l’ambivalence profonde du sentiment amoureux : sentir signifie être affecté par l’autre (c’est l’aspect positif du sentiment), mais il peut s’accompagner aussi d’un retour sur soi, d’une forme de narcissisme quand le « ressentir » (au sens où l’on dit que l’on ressent quelque chose pour quelqu’un) devient la mesure de la vérité de l’amour. Ce qui caractérise au contraire l’amour, c’est précisément l’absence d’un tel retour sur soi : ce que je ressens n’est plus ce à l’aune de quoi je mesure mon amour, car la vérité de l’amour, c’est de ne pas prendre son propre ressenti intérieur comme la mesure de cet amour, ce qui correspond assez bien au décentrement de soi qui caractérise l’amour vrai, alors que celui qui mesure son amour au fait de « ressentir » (ou de ne pas ressentir) quelque chose pour quelqu’un reste prisonnier de lui-même, et incapable d’aimer en actes et en vérité.
En ce sens, l’amour est le don du soi du cœur qui ne fait pas retour sur soi, qui n’attend pas non plus de retour, qui n’exige pas la réciprocité. Il est exprimé dans la pensée : « je vous aime, mais je ne trafique pas des sentiments, je n’attends rien de vous, je n’impose rien ». La réciprocité est certes indispensable, car c’est elle qui fait de l’amour humain une vraie communion, mais le don de soi n’est pas un « calcul » subordonné à une espérance de réciprocité, ou à un « recevoir » en échange d’un « donner », c’est le don de soi qui trouve sa joie dans le seul fait de se donner. L’amour se répand comme un fleuve qui suit son cours. L’amour ne peut prendre naissance que dans un total abandon de soi. La fleur qui offre son parfum le fait sans calcul et sans arrière-pensées, elle ne cherche pas à profiter du regard que l’on pose sur elle, elle rayonne ce qu’elle est, libre à chacun de respirer son parfum et de jouir de sa beauté, ou de vous en détourner. La rose donne de sa beauté sans raison, gratuitement, comme l’amour vrai donne sans attendre. En ce sens, il n’y a pas d’amour sans don de soi. « Aimer, disait Thérèse de Lisieux, c’est tout donner et se donner soi-même ».

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